L'AURAGE (Louis Mitjavile), Côtes de Castillon 2018

75cl - Rouge - Bordeaux - AOC Castillon Côtes de Bordeaux
L'AURAGE (Louis Mitjavile), Côtes de Castillon 2018
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La note by Christian Walter

93+/100

Spécialiste du Merlot, la famille Mitjavile s'est établie en maître sur la rive droite du vignoble bordelais et qui incarne aujourd'hui le mieux les nobles valeurs paysannes de la viticulture française. Depuis le milieu des années 1980, les Mitjavile ont révolutionné l’image des grands Saint-Émilion. François Mitjavile avait déjà un passé glorieux puisqu’il a exercé le métier de vinificateur en compagnie de Thierry Manoncourt du Château Figeac. 

Tout démarre de la maturité du raisin. Les plus grandes bouteilles sont toujours rares, car elles demandent une date de vendange dangereuse, quand le fruit, opulent, atteint un état de grande fragilité (regardez le panier de fruits sur votre table : les meilleurs sont tout près de s'abîmer, voire de pourrir – nous en sommes peu conscients car les fruits magnifiques sont tout simplement...intransportables !). Attention, le jeu est difficile : un état de grande fragilité, d’opulence…et de fraîcheur !

C'est en 2007, après des années de conseils sur différentes propriétés à travers le monde, que Caroline et Louis Mitjawile ont décidé d'acquérir leur propriété. Après de nombreuses visites infructueuses, ils sont tombés sur le charme  du "Château Cadet", qu'ils renommeront L'Aurage en 2009. Leur désir était de trouver un vignoble rive droite, mais sans pour autant être à Saint Emilion, où la famille Mitjavile est déjà implantée, avec notamment le Château Tertre Roteboeuf la propriété de François et Emilie Mitjavile, les parents de Louis. L'Aurage, un Côtes de Castillon, vallonné, sauvage, dans le prolongement des coteaux de Saint Emilion, sur la ligne argilo-calcaire, le domaine se compose de 22 hectares d'un seul tenant. Les sols argilo calcaire, régulent les apports hydriques de la vigne, évitent le stress de la plante, le cycle végétatif est plus long, ce qui permet d'obtenir des vins généralement plus riches, denses et équilibrés.

L'Aurage (Côtes de Castillon)

Le vin

L’année de tous les records ! Le printemps fut fortement pluvieux et la terre, gorgée d’eau, permit à la vigne de traverser l’été, sans trop souffrir. Car l’été fut, à la fois plus sec, plus chaud, plus ensoleillé ! Par ailleurs, le fruit, petit, produisit un vin dense. Mais, mais le murissement fut ralenti par la sécheresse estivale, et s’est terminé à l’automne, par température fraîche (récolte début octobre). Le fruit a donc un bel éclat, alors que la grande maturité des polyphénols présente une structure profonde. Nous avons donc un vin profond, musclé, avec une belle dynamique. Les vins, de type concentré, ont beaucoup de fruit, sont charnus, sans doute plus souples que ceux du Roc de Cambes. Il s’agit bien entendu de vins de garde.

La complexité est affaire de style. Pourtant en matière de vinification, tout est simplicité. Le merlot compose 80% de l'assemblage et l'élevage se fait pendant 18 mois dans des fûts de même provenance. Même parfaitement intégré au vin compte tenu de l'extrême limite haute de maturité des raisins, le bois est encore souligné par l'austérité du vin qui aligne les notes de moka et la franchise du cassis sur un tanin plus bourguignon que castillonnais et ce, jusque dans une finale qui s'étire. (RVF, millésime 2018, noté 92/100)

Beaucoup de groseilles, de cassis, de fleurs séchées et de notes de graphite émergent du Domaine De L'Aurage 2018. C'est un Castillon moyennement corsé, doté de manière impressionnante, offrant des tanins mûrs mais présents, une bonne colonne vertébrale d'acidité et une longueur exceptionnelle. Je serais heureux de boire une bouteille aujourd'hui, mais il sera encore meilleur dans 2 à 4 ans et se conservera pendant une décennie. (Jeb Dunnuck, millésime 2018, noté 91/100)

Lots of redcurrants, cassis, dried flowers, and graphite notes emerge from the 2018 Domaine De L'Aurage. It's a medium to full-bodied, impressively endowed Castillon offering ripe yet present tannins, a good spine of acidity, and outstanding length. I'd be happy to drink a bottle today, but it's going to be even better in 2-4 years and keep for a decade. (Jeb Dunnuck, millésime 2018, noté 91/100)

La presse spécialisée en parle

Voici une propriété qui attise la curiosité des amateurs à la recherche d'un style bordelais singulier. Inspirée par François Mitjavile, du château Tertre Rotebœuf à Saint-Émilion, la production se compose du domaine de Cambes (en appellation Bordeaux, situé dans les paluds) et du Château Roc de Cambes, (en Côte-de-Bourg, sur les coteaux). Elle est tenue par sa fille, Nina Mitjavile, qui conserve le style familial. Celui-ci se définit par des raisins à haute maturité, élevés classiquement, avec notamment les meilleurs produits de la tonnellerie Radoux. Le résultat ? Des vins reconnaissables entre mille, aux nez intenses et très boisés dans la jeunesse, vieillissant avec charme, mais qui peuvent fatiguer certains palais à la recherche d'un flacon frais et désaltérant. Les “petits millésimes”, avec des niveaux de maturité plus bas, ressortent souvent comme de vraies réussites, à l’image de 2007. Un style singulier, mais parfois clivant.

Les vins : le domaine de Cambes, dont les vignes, exposées plein sud et plantées sur une veine argilo-calcaire, viennent mourir sur les bords de la Gironde, a produit en 2017 un bordeaux (les paluds des bords de rivière ne sont pas classé en Côtes de Bourg) sanguin et juteux, légèrement mentholé, qui présente la structure épicée et un peu serrée du cabernet-sauvignon. Entre la rivière et la chaleur de la côte, les raisins ont mûri dans des conditions presque tropicales ; l’influence de l’eau apporte cet équilibre parfait entre la richesse et la sapidité, malgré une maturité très élevée. Une route sépare les vignes du domaine de Cambes de celles du château de Cambes, où le 2017 s’offre après un élevage en bois neuf sur une touche de graphite et de terre fraîche, avec une pointe truffée. Intensément frais, le vin est construit sur un fruit radieux et des tanins plus croquants que d’habitude. 2019, au jus un peu sanguin et floral, plus épicé, est une réussite parfaite du millésime.

Les mauvais millésimes n’existent pas dans ce vignoble en amphithéâtre, terreau du saint-émilion anticonformiste produit par la famille Mitjavile. La viticulture n’y ressemble à aucune autre : nécessitant un travailleur par hectare, elle emprunte à toutes les méthodes. La conduite très basse des vignes permet grâce à la chaleur du sol une maturation longue du raisin, et la surface folière très développée favorise la photosynthèse. La maturité étant poussée très loin, jusqu’à l’extrême, avant que les raisins ne basculent dans le chaos, le cycle végétatif du cru n’est pas le même que celui des autres propriétés ! En 2019, ils ont ainsi tout vendangé le 5 octobre. À la cave, l’unicité prévaut : un vin, c’est tout ; un tonnelier, Radoux. Des cuves en béton, ni levure, ni réfrigération, du bois neuf, du collage s’il en faut (ce qui est rare, eu égard aux longs élevages), un léger cliquage de temps en temps, pourquoi pas. François Mitjavile et sa fille Nina (qui dirige également en solo Roc de Cambes, en Côtes de Bourg) n’appartiennent à aucune chapelle ; ils empruntent à toutes, pour produire une exception, que la troisième étoile est venue récompenser dans notre édition précédente.

Les vins : si l’on part du principe qu’un grand vin est bon jeune comme vieux, alors toute la production du domaine coche cette case. Un autre paradigme veut que l’on juge un grand vigneron dans les années difficiles. 2017 en fut une, mais les Mitjavile ont quand même eu le courage d’attendre le plus possible pour atteindre la maturité recherchée. Le vin semble serré et minéral, puis le crémeux prend le dessus. Après 18 mois d’élevage, les notes de graphite et de réglisse ressortent. Malgré une acidité élevée, le 2018 (millésime plus chaud) reste plus qu’aérien, avec une belle empreinte florale, une note de violette éphémère. Il est construit sur un fruit dense, noir et voluptueux, qui accompagne l’énergie d’un vin parfaitement élevé dans son bois neuf. (RVF, les meilleurs terroirs exploités par les plus grands vignerons, noté 3*/3)

Ce côtes-de-bourg signé par François Mitjavile est situé sur un tertre argilo-calcaire exposé plein sud. Le brillant propriétaire de Tertre-Rotebœuf (à Saint-Émilion) l’a développé avec la même exigence méticuleuse pour en faire un grand vin. Avec un terroir voisin mais bien différent, plus alluvionnaire, cambes n’est pas un second vin mais une autre expression, plus souple et veloutée, du talent de François Mitjavile et de sa fille Nina. Les deux vins possèdent leur propre personnalité dans les derniers millésimes, et celle-ci se révèle originale et brillante, loin du bordeaux policé et convenu ! (Bettane & Desseauve, producteur de très haute qualité, la gloire du vignoble français, noté 4*/5)

Caractéristiques

  • note RVF :92/100
  • note Jeb Dunnuck :91/100
  • Contenance :75cl
  • Cépage :95% merlot, 5% cabernet franc
  • Terroir :Sol argilo-calcaire
  • Vignoble :22 hectares d'un seul tenant, âge des moyen des vignes 15 années, 6000 pieds hectare, rendements 42 hl/hectare, taille au cordon, vendanges mécaniques.
  • Viticulture :Agriculture très raisonnée (lutte raisonnée)
  • Elevage :20 mois en barriques neuves, 100% Radoux blend
  • Millésime :2018
  • Période de consommation :à boire entre 2023 et 2030
  • Alcool :15,5% vol.
  • Service :16 à 18°C, carafer dans sa jeunesse